Comprendre et découvrir
Histoire et patrimoine
L’histoire humaine est partout présente dans le Grand Site, depuis les temps les plus reculés. La vaste période qui a couru de la préhistoire à la veille de la Révolution française à vu la mise en place progressive des éléments patrimoniaux du territoire :
La préhistoire : de très nombreuses traces d’occupation qui remontent, pour les plus anciennes, à -400 000 ans (outillages, grottes, tumulus, dolmens, alignements mégalithiques…).
La protohistoire (néolithique et chalcolithique) : apparition de l’élevage et de l’agriculture, défrichages, premiers habitats agglomérés, oppida, premières mines, développement de la métallurgie…
L’Antiquité (la Narbonnaise) : présence gallo-romaine abondante sur les bonnes terres, mais aussi sur les causses (nombreux vestiges de villas, nécropoles, fours, verreries, mosaïques…). La Narbonnaise apparaît également comme une des plus anciennes régions viticoles de l’Europe. L’Empire romain a accentué, dès le premier siècle av. J.-C., la spécialisation de certaines provinces, afin d’organiser et de rationaliser l’approvisionnement des armées et des grands centres urbains. La Sicile et l’Égypte se spécialisèrent dans le blé, l’Espagne et l’Afrique dans l’huile et la Narbonnaise dans le vin.
Le Moyen Âge : véritable début d’urbanisation du territoire. Dès le XIe siècle, une armature urbaine dense se constitue, pour l’essentiel, en quatre siècles, et se perpétue jusqu’à aujourd’hui. Après l’agression par le « Prince noir » de 1355, les terroirs et paysages ruraux du Narbonnais s’organisent au-delà des enceintes. Apparaissent des jardins, des horts le long des ruisseaux, des tènements proches composés de parcelles exiguës à cause du morcellement et au-delà, des terrains de parcours encore plus étendus. Il s’agit de la structuration du finage agricole autour de la polyculture méditerranéenne.
Ce sont aussi les premiers axes de communication dont le tracé conditionne grandement l’implantation humaine (chemin de l’Estrade, Roumieu et via Tolosana).
Depuis, l’agriculture est fondée sur la triade céréales, vignes et oliviers. La vigne y est largement majoritaire. L’élevage est également un pilier de l’économie rurale.
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